CeGIDD : Centre Gratuit d’Information, de Diagnostic et de Dépistage // IST : Infection Sexuellement Transmissible // PrEP : Prophylaxie Pré-Exposition contre le VIH

Info IST / Dépistage

Il est important d’informer ses partenaires récents quand on est dépisté positif pour une IST : VIH, syphilis, Chlamydiae trachomatis, gonocoque… Si vous avez reçu le SMS anonyme envoyé via ce site, un.e partenaire a tenu à vous signaler le risque de vous avoir transmis quelque chose, afin que vous puissiez vous en occuper rapidement et que vous n’ayez pas de conséquences sur votre santé : vous pouvez donc consulter (médecin, sage-femme, CeGIDD gratuits) afin d’avoir des informations, de poser des questions et d’avoir une prescription pour faire un dépistage complet en laboratoire.

Depuis le 1er septembre 2024, vous pouvez également bénéficier d’un dépistage quasi-complet (VIH, hépatite B, syphilis, PCR Chlamydiae trachomatis et gonocoque) directement en laboratoire :

  • si vous avez moins de 26 ans, c’est entièrement pris en charge par la Sécurité Sociale sans avance de frais
  • si vous avez plus de 26 ans, c’est pris en charge par la Sécurité Sociale et votre complémentaire santé / mutuelle. Si vous n’avez pas de mutuelle, cette part restera à votre charge

Ces infections peuvent être silencieuses et peuvent avoir des conséquences sur la santé à +/- long terme en l’absence de traitement. Vos partenaires pourraient également contaminer d’autres personnes. Si vous avez un diagnostic d’IST, un médecin ou sage-femme vous informera de l’importance de contacter vous partenaires récents, pour qu’ils aillent à leur tour se faire dépister et traiter le cas échéant. La carte des consultations de dépistage et d’informations sur les IST et des CeGIDD est disponible en bas de page.

VIH : le VIH est un virus qui se transmet de personne à personne, de 3 façons différentes : sexe (relations sexuelles avec pénétration principalement), sang (échange de matériel d’injection dans le contexte d’utilisation de drogues intra-veineuses par exemple, transfusion sanguine il y a de nombreuses années avant la découverte du virus et l’invention des tests de dépistage), accouchement (de la mère à l’enfant). Il n’y a à ce jour pas de traitement curatif, ni de vaccin préventif contre le VIH. Il existe des traitements qui permettent de contrôler l’infection et qui empêchent à la maladie d’évoluer, et qui empêchent également la transmission du virus à d’autres personnes, c’est le concept du TasP : Treatment as Prevention (U=U ou I=I : charge virale indétectable = pas de transmission). Il existe également un traitement qui empêche d’attraper le VIH quand il est bien pris : la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition contre le VIH, carte des consultations pour informations et prescription de PrEP en bas de page). Le préservatif est très efficace comme mode de protection contre le VIH, quand il est utilisé… En cas d’exposition accidentelle (rupture de préservatif, oubli, etc.), vous pouvez bénéficier d’un Traitement Post-Exposition ou TPE contre le VIH, accessible 24h/24 et 7 jours / 7 dans tous les services d’Urgence de France, à débuter dans les 48h suivant l’exposition (le plus tôt sera le mieux). Le moyen le plus efficace d’être sûr de ne rien avoir ou de se faire traiter si besoin est le dépistage systématique régulier. Plus d’infos ici.

Hépatite B : l’hépatite B est un virus qui se transmet de la même façon que le VIH (rapports sexuels, sang, accouchement) et qui attaque le foie. On peut guérir seul en quelques semaines et être ensuite protégé contre une re-contamination (hépatite B aiguë), mais la majorité des adultes qui attrapent une hépatite B font une hépatite B chronique, qui va abîmer le foie sur des années jusqu’à provoquer possiblement cirrhose et cancer du foie (carcinome hépato-cellulaire). Il existe un vaccin contre l’hépatite B qui est recommandé pour tous les enfants, et pour les adultes non vaccinés mais à risque de contamination. Plus d’infos ici.

Hépatite C : l’hépatite C est un virus qui a les mêmes conséquences que l’hépatite B (abîme le foie, cirrhose, cancer) et les mêmes possibilités : hépatite C aiguë : on guérit tout seul en quelques semaines ou hépatite C chronique : pas de guérison spontanée. Le mode de contamination est principalement par le sang (échange de matériel lors de l’injection de drogues intra-veineuses) et il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C. En revanche, il existe un traitement très efficace. Il n’y a pas de protection contre la re-contamination par l’hépatite C après traitement, il est possible de l’attraper plusieurs fois. Plus d’infos ici.

Syphilis : la syphilis est une bactérie qui se transmet très facilement lors de rapports sexuels, y compris pendant les préliminaires, les caresses, la masturbation mutuelle, les rapports bucco-génitaux… Le préservatif est partiellement efficace puisqu’il n’est en place et ne protège que pendant la pénétration. Quelques semaines après la contamination apparaît un chancre (petite plaie ronde et indolore) à l’endroit de la contamination, donc parfois non visible (anus, vagin, gorge…) : c’est la syphilis primaire. Le chancre reste en place 6 semaines environ puis cicatrise mais la maladie n’est pas guérie, on passe en phase secondaire, puis tertiaire au bout de plusieurs années si pas de traitement. Les conséquences peuvent être graves et la syphilis peut toucher plusieurs organes (yeux, système nerveux, coeur, etc.). Parfois il n’y a aucun symptôme clinique et on peut transmettre la maladie sans le savoir, parfois il y a des lésions cutanées qui peuvent orienter vers le diagnostic en phase secondaire. Le moyen le plus efficace d’être sûr de ne rien avoir ou de se faire traiter si besoin est le dépistage systématique régulier. Le traitement est simple pour la syphilis primaire : classiquement une injection intra-musculaire d’antibiotique à faire par un.e infirmier.e. Plus d’infos ici.

Chlamydiae trachomatis et gonocoques : bactéries différentes mais avec des points communs : transmission très facile comme la syphilis (rapports sexuels, préliminaires, caresses, masturbation mutuelle, rapports bucco-génitaux…) avec efficacité partielle du préservatif (seulement pendant la pénétration). Les symptômes sont similaires : écoulements urétraux, vaginaux, anaux, parfois pharyngite. Parfois infections plus graves : orchites (infection des testicules), salpingite (infection des trompes), arthrites à gonocoque (infection d’une articulation) ou LGV (Lympho-Granulomatose Vénérienne due à certains Chlamydiae trachomatis). Mais parfois, il n’y a aucun symptôme et on peut transmettre la maladie sans le savoir. Le moyen le plus efficace d’être sûr de ne rien avoir ou de se faire traiter si besoin est le dépistage systématique régulier. Le traitement des gonocoques est classiquement une injection intramusculaire d’antibiotique à faire par un.e infirmier.e, le traitement des Chlamydiae est un antibiotique à prendre en comprimés. Plus d’infos sur les Chlamydiae ici et sur les gonocoques ici.

HPV (Human Papilloma Virus) : cause quasi-exclusive de cancers du col de l’utérus chez la femme, cause de cancers de l’anus, de cancers du pénis et de cancers ORL. Il existe de nombreux HPV et certains donnent des lésions qui peuvent évoluer vers le cancer. Il existe un vaccin (garçons et filles jusqu’à 19 ans inclus, hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes jusqu’à 26 ans inclus selon les recommandations officielles, parfois prescrit et délivré au-delà de ces limites dans certains CeGIDD et par certains médecins et pharmaciens) qui protège contre les papillomavirus les plus fréquents et les plus responsables de cancers, mais ce vaccin n’est pas complet : il est important également de faire le dépistage systématique recommandé : pour les personnes avec un vagin : frottis entre 25 et 30 ans puis PCR HPV tous les 5 ans à partir de 30 ans, et chez les hommes ayant des rapports avec les hommes : consultation régulière chez le proctologue (risque de cancer anal plus important que dans la population générale). Il n’existe pas à ce jour de dépistage des lésions ORL (gorge, pharynx) mais n’hésitez pas à signaler des symptômes persistant plusieurs semaines à votre médecin (par exemple douleurs ou blocage quand on avale, ou ganglions persistant au niveau du cou). Plus d’infos ici.

Plus d’infos sur les autres IST :

Cartes CeGIDD et PrEP :

Les cartes sont celles de Sida Info Service. Pour signaler une erreur d’adresse ou un déménagement, merci de prendre contact avec l’association Sida Info Service pour modification.


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